Citations et histoires

« L’envol du papillon »

Une personne compatissante, voyant un papillon lutter pour se libérer de son cocon, et voulant l’aider, écarta avec beaucoup de douceur les filaments pour dégager l’ouverture. Le papillon, libéré, sortit du cocon et battit des ailes… mais ne put s’envoler. Ce qu’ignorait cette personne compatissante, c’est que c’est seulement au travers du combat pour la naissance que les ailes peuvent devenir suffisamment fortes pour l’envol. Sa vie raccourcie, il la passa à terre. Jamais il ne connut la liberté, jamais il ne vécut réellement.

Ruth Sanford

 

« L’homme dans le trou »

Un homme tomba dans un trou et se fit très mal.

– Un Cartésien se pencha et lui dit : « Vous n’êtes pas rationnel, vous auriez dû voir ce trou ».
– Un spiritualiste le vit et dit : « Vous avez dû commettre quelque péché ».
– Un scientifique calcula la profondeur du trou et la vitesse de chute.
– Un journaliste l’interviewa sur ses douleurs.
– Un yogi lui dit : « Ce trou est seulement dans ta tête, comme ta douleur ».
– Un médecin lui lança 2 comprimés d’aspirine.
– Une infirmière s’assit sur le bord et pleura avec lui.
– Un psychanalyste l’incita à trouver les raisons pour lesquelles ses parents le préparèrent à tomber
dans le trou.
– Un thérapeute l’aida à se débarrasser de sa compulsion à tomber dans les trous.
– Une pratiquante de la pensée positive l’exhorta : « Quand on veut, on peut ! »
– Un optimiste lui dit : « Vous avez de la chance, vous auriez pu vous casser une jambe ».
– Un pessimiste ajouta : « Et ça risque d’empirer ».

Puis un enfant passa, et lui tendit la main…

Auteur inconnu

 

« L’âne et le puits »

Un jour, un âne tomba dans un puits. Durant des heures, l’animal gémit pitoyablement et le fermier à qui appartenait l’âne se demanda quoi faire. Finalement, il décida que l’animal était vieux et que le puits pouvait disparaître. De toute façon, ni l’un ni l’autre n’était plus rentable. Il demanda à quelques voisins de venir l’aider. Tous prirent une pelle et commencèrent à boucher le puits. Au début, quand l’âne réalisa ce qui se passait, il se mit à braire horriblement. Puis, à la stupéfaction générale, il se tut. La besogne se poursuivit.

Au bout d’un moment, le fermier finit par regarder au fonds du puits. Il fut consterné par ce qu’il vit. Après chaque pelletée qui tombait sur lui, l’âne s’ébrouait pour rejeter la terre et la piétinait. Un peu plus tard, l’âne apparut, sortit du puits et se mit à gambader…

Auteur inconnu

 

« Le test des trois passoires de Socrate »

Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute réputation de sagesse. Quelqu’un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dire:
« Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami? »
– Un instant, répondit Socrate, avant que tu ne me racontes tout cela, j’aimerais te faire passer un test très rapide.
Ce que tu as à me dire, l’as-tu fais passer par le test des trois passoires?
– Les trois passoires?
– Mais oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on
aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des trois passoires.
La première passoire est celle de la vérité.
As-tu vérifié si ce que tu veux me raconter est vrai?
– Non, pas vraiment. Je n’ai pas vu la chose moi-même, je l’ai seulement entendu dire…
– Très bien ! Tu ne sais donc pas si c’est la vérité. Voyons maintenant.
Essayons de filtrer autrement, en utilisant une deuxième passoire,celle de la bonté.
Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?
– Ah non ! Au contraire ! J’ai entendu dire que ton ami avait très mal agi.
– Donc, continua Socrate,tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es pas sûr si elles sont vraies. Ce n’est pas très
prometteur !
Mais tu peux encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l’utilité.
Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?
– Utile ? Non pas réellement, je ne crois pas que ce soit utile…
– Alors, de conclure Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?
Je ne veux rien savoir et, de ton côté, tu ferais mieux d’oublier tout cela !

Socrate